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Alors que des projets à moyens et long terme dans la filière hydrogène sont prévus dans l’aviation commerciale chez Airbus, d’autres entreprises continuent leurs investissements pour la transition vers les nouveaux modes de propulsion et d’alimentation à hydrogène.
La PME britannique Cranfield Aerospace Solutions (CAeS) a reçu un investissement 12 millions d’euros de la part de Safran et de la société d’investissement HydrogenOne. CAeS est leader sur le marché aéronautique de la conception et du développement de nouveaux concepts d’aéronefs, de la modification d’appareils existants et de l’intégration de technologies de pointe pour répondre aux enjeux les plus complexes auxquels l’industrie aérospatiale est confrontée aujourd’hui.
CAeS travaille actuellement à l’intégration d’une solution à hydrogène sur un avion Britten-Norman Islander. En septembre 2021, CAeS avait acheté un Britten-Norman Islander auprès de la compagnie Skybus, en vue d’une certification CAA (Civil Aviation Authority) et qui devrait voler en 2023. Puis, sa commercialisation devrait débuter en 2025. Cet investissement entre dans le cadre de son projet Fresson, concept qui ouvre la voie aux vols commerciaux à propulsion hydrogène-électrique.
La pile à combustible est un système de production d’énergie électrique embarqué, autonome et silencieux. Elle est composée d’une pile, d’un réservoir d’hydrogène gazeux, d’un compresseur, d’un convertisseur électrique et d’un calculateur. La pile à combustible offre une alternative aux solutions existantes pour la fourniture d’énergie électrique. Son principe de fonctionnement, simple et très fiable, repose sur une réaction chimique entre de l’oxygène et de l’hydrogène, qui produit un courant électrique, de l’eau et de la chaleur. Cette technologie n’est pas nouvelle. En 2008, Boeing avait testé pour la première fois un avion biplace propulsé par une pile à combustible à hydrogène, lors d’un vol en équipage de 20 minutes.
Aujourd’hui, Safran s’active pour mettre au point une technologie de propulsion électrique alimentée par pile à combustible hydrogène pour l’aviation, grâce à aux investissements faits avec HydrogenOne dans CAeS. La PME britannique va utiliser son aéronef comme un laboratoire volant pour ses technologies. L’objectif affiché est de proposer la première pile à combustible aéronautique certifiée : un pas essentiel vers la certification des tout premiers avions de transport à zéro émission au monde.
La jeune société américaine Universal Hydrogen et l’entreprise singapourienne H3 Dynamics sont implantées à Toulouse depuis l’année dernière et vont créer un centre de R&D commun sur l’intégration des systèmes, en vue de la conception d’avions à hydrogène. Universal Hydrogen développe des réservoirs modulaires d’hydrogène gazeux et liquide qui ont vocation à être changés dans les aéroports. L’entreprise gère la logistique de l’hydrogène des futurs avions à pile à combustible et vise l’électrification des avions régionaux turbopropulsés Dash 8 et ATR 72. Universal Hydrogen a déjà conclu des accords pour l’acquisition de kits de conversion hydrogène pour les ATR 72-600 d’ACIA Aero Leasing, ou plus récemment ceux de la compagnie aérienne française Amelia. En dehors des kits de conversion, l’accord signé entre les deux entreprises prévoit aussi la fourniture d’hydrogène vert nécessaire à Amelia pour supporter ses opérations.
H3 Dynamics, pionnier dans le drone à hydrogène, avait déjà annoncé une levée de fonds de 26 millions de dollars pour accélérer le développement de ses projets dans l’aviation décarbonée, et espère commercialiser un avion à hydrogène d’ici 10 à 15 ans.
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