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Alors que la crise du Covid a fait beaucoup de mal au secteur aérien, 1 an et demi après, on commence à voir le bout du tunnel et les espoirs renaissent. En effet, que ce soit au niveau de vols domestiques ou internationaux, les restrictions sanitaires ont mis beaucoup de barrières et le secteur s’en remet petit à petit après qu’elles ont été levées. C’est notamment le cas pour des pays comme la Chine, Russie, US et l’UE.
Ce retour espéré trouve son explication dans plusieurs facteurs qui, réunis, permettent de laisser place à l’optimisme désormais. Tout d’abord, le fait que les clients potentiels sont prêts à dépenser les sommes épargnées durant cette longue période creuse. Les conjonctures économiques des Etats, qui prônent une politique budgétaire de relance associée à une politique monétaire expansive sont également un facteur qui favorise ce redémarrage de l’activité malgré certaines divergences au sein des régions. Néanmoins, un problème se posera lorsqu’il faudra allouer les ressources et les aides aux différents secteurs touchés par la crise, quelle part, quelle proportion pour chacun ? Pourquoi ? Mais tout ceci a été rendu possible par la levée progressive des restrictions grâce à une campagne de vaccination massive et rapide.
De plus, la crise du covid a certes fortement impacté le secteur mais n’a pas cassé son modèle ni ses fondamentaux. Il a même permis d’adopter certaines nouvelles technologies plus rapidement que prévu et cela pourrait s’avérer bénéfique par la suite en sortie de crise.
Tout ceci reste conditionné à une reprise dite normale de l’activité alors que des phases de test sont encore prévues, notamment avec des contraintes comme une quarantaine maintenues dans certains pays.
Les opinions des experts permettent des prévisions optimistes. En effet, les fondamentaux du secteur aérien n’ont pas été touchés. Cela signifie que la demande à long terme reste inchangée et constante. En effet, les gens ne prennent pas, sauf quelques enthousiastes, l’avion par plaisir, c’est pour rendre visite à un proche qui est loin, pour le business, pour les vacances et la crise n’a pas modifié ces raisons de prendre l’avion, des proches seront toujours à visiter dans l’avenir, des business toujours à former, … Les fondamentaux restent donc les mêmes et la nécessité de vols aériens également. Les prédictions tablent ainsi sur une croissance de ce secteur dans l’avenir. Cela se base sur le fait que la nécessité des vols aériens demeure inchangée. A l’horizon 2025, le PIB sera supérieur de 15% à celui pré-crise. Cela devrait permettre de booster l’activité économique ainsi que les recettes.
Historiquement, les voyages court-courriers ont été stimulés par l’amélioration des offres comme les nouvelles liaisons directes et les tarifs les plus bas proposés par les compagnies à bas prix et à plus faible coûts de production. Ce sont ces dernières qui sont à l’origine de la reprise, puis plus tard celle du trafic long-courrier et premium : ceci s’explique du fait de leur structure qui permet une entrée rapide sur le marché, ainsi que leur service à moindre coût, particulièrement attrayants en période de ralentissement économique.
Depuis le début de la pandémie de COVID-19 pandémie au début de 2020, les compagnies aériennes ont ajusté leurs réseaux pour répondre à l’évolution rapide des besoins du marché. La croissance prévue du trafic sur 21 ans, en prenant 2019 comme année de référence est importante. En 2040, la flotte mondiale d’avion-cargo passera d’environ 2 000 unités en 2019 à environ 3 400 unités, soit une augmentation de 70% par rapport au niveau prépandémique. Cette croissance à long terme sera alimentée par la croissance du PIB, la production industrielle et la demande de remplacement. Tandis qu’à court terme, la demande du marché du fret aérien a été stimulée par l’augmentation du commerce électronique, la reprise économique et la perte de capacité des gros porteurs.
L’OCM 2021 montre que les prévisions mondiales se déroule en grande partie comme Boeing l’avait prédit en 2020 : la demande de vols intérieurs domestique est le moteur de la reprise, avec des marchés intrarégionaux qui devraient suivre avec l’assouplissement des restrictions en matière de santé et de voyages suivie du retour des voyages long-courriers aux niveaux prépandémiques vers 2023 à 2024. Dans les prévisions sur 20 ans, les perturbations causées par la pandémie sur le marché est largement absorbée.
Au niveau du remplacement des avions : pour le dire autrement, environ 40 % de la flotte de passagers prépandémique devrait être remplacée d’ici 2030, ils seront convertis en cargos. Sur les 20 années de prévision, les compagnies aériennes auront besoin de plus de 43 000 avions évalués à 7,2 trillions de dollars pour répondre aux besoins du marché. Au cours des 10 prochaines années, les compagnies aériennes prendront livraison de plus de 19 000 avions d’une valeur de 3,2 trillions de dollars. Les avions de passagers monocouloirs représentent la plus grande part des nouvelles livraisons (75%), les compagnies aériennes ayant besoin de plus de 32 000 au cours des 20 prochaines années. Ces nouveaux avions continueront à permettre la croissance des compagnies à bas coûts et remplaceront les avions plus anciens et moins performants.
Donc malgré une crise du covid qui aura fait des gros dégâts dans ce secteur, la tendance reste tout de même à la positivité et les prévisions restent optimistes quant à une reprise rapide et soutenue.
alex.roman@surfeo.eu Office: +33 (1) 55 17 14 73
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