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La fin de la crise sanitaire a favorisé la reprise des activités dans le milieu de l’aéronautique. L’avion ne représente que 3,77% des émissions de GES le Parlement européen et son usage devrait doubler d’ici 2050. Ainsi, atteindre l’objectif écologique 0 carbone d’ici 2050, nécessiterait de créer des alternatives pour réduire les émissions de ces appareils.
L’aéronautique représente entre 3 et 4 % des émissions de GES « Cela paraît faible, mais tous les quinze ans, le nombre d’avions qui volent double. Le poids de l’aéronautique sur l’environnement va croissant », évoque Jérôme Rein spécialiste aéronautique. Les compagnies aériennes et les industriels semblent avoir intégré cette préoccupation sociétale sur l’environnement et l’écologie. Ainsi, pour de plus d’entreprises, le passage à l’électrique s’avère être une solution durable économique.
Malgré le problème de ses batteries trop lourdes et trop massives, l’avion continue de se transformer par petites touches. « L’électrification prend différentes formes. Ça arrive par des bouts plus ou moins petits depuis une trentaine d’années, avant même la prise en compte des considérations écologiques. Lors de la sortie de l’A320, en 1985, Airbus a introduit des commandes de vol électriques, qui sont depuis devenues la norme », confirme Jérôme Rein.
D’autres innovations aussi sont déjà prêtes tel que le Boeing 787, qui s’est affranchi du kérosène sur une partie de son système de freinage, au profit de l’électricité. « C’est une innovation qui est prête aujourd’hui. Safran a développé cette solution », détaille Jérôme Rein.
De plus, de nombreux projets d’aéronefs sont déjà lancés dont la plupart portent sur les avions type jet privé, capables de transporter de 10 à 15 passagers. « Pour l’instant, ce sont encore des projets de recherche, mais c’est assez certain », confirme Jérôme Rein.
Pour limiter l’empreinte environnementale des aéronefs actuels, l’électrification des systèmes non propulsifs et de la chaine de propulsion est une voie prometteuse. Les gains attendus laissent augurer une réduction des émissions polluantes, en CO2 notamment et potentiellement une réduction d’émissions sonores.
Le projet HASTECS lancé par l’INP Toulouse (Institut national polytechnique), identifie les technologies prometteuses et innove des outils pour baisser la consommation de carburant des avions qui réduirait les nuisances dans l’aviation civile. Programmé pour une durée de 5 ans, le projet HASTECS est soutenu par la Commission européenne de l’industrie aéronautique à hauteur de 1,5 millions d’euros.
Les travaux de recherche seront menés par le CIRIMAT spécialiste dans les matériaux et les batteries, par le laboratoire LAPLACE spécialiste de la conversion d’énergie électrique et par l’institut Prime, dédié au management thermique.
De plus, pour le réduire la consommation de carburant, ils doubleront aussi le ratio entre la puissance et la masse des machines et de leur alimentation, pour diminuer d’environ 1,8 tonne la masse de l’aéronef.
En partenariat avec Wright Electric une start-up américaine soutenue par la Nasa, la compagnie Easy Jet a le projet de faire voler ses premiers avions à propulsion électrique d’ici 2030.
Son objectif principal serait de motoriser l’équivalent d’un Airbus portant 186 passagers à bord. “Nous avons besoin de batteries deux fois plus puissantes qu’aujourd’hui. Mais nous pensons que l’industrie en sera capable“, cite Jeffrey Engler, le PDG de Wright Electric.
La compagnie britannique a annoncé l’année dernière que son partenaire Wright Electric, avait réalisé les premiers essais au sol de son moteur électrique de forte puissance. « Nous commençons maintenant les essais de notre groupe motopropulseur électrique de 2 MW et la collecte de données pour la certification en vol », précise le directeur général de Wright Electric.
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