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PMA qui signifie Parts Manufactural Approval est un agrément de conception et de production pour les pièces de modification et de remplacement. Elle permet à un fabricant de produire et de vendre ces articles pour les installer sur des produits disposant du Type Certificate. Plus communément, les pièces PMA sont une alternative aux pièces des OEM qui sont généralement plus chères.
ugmentation des prix des OEM :
L’augmentation des coûts de maintenance et de réparation continue d’être la réalité des exploitants d’aéronefs dans le monde entier. Selon l’IATA, au cours de la dernière décennie, les compagnies aériennes ont connu une augmentation annuelle du prix des pièces détachées d’environ 3 à 5 % par an. En conséquence, aujourd’hui, les matériaux et pièces d’entretien représentent environ 4 % (soit un total de 120 millions de dollars) du total des coûts d’exploitation des transporteurs aériens. Il n’est pas surprenant que la gestion des budgets en matière d’approvisionnement en pièces détachées reste l’un des principaux problèmes des acteurs du marché. Cependant, avec l’emprise de plus en plus forte des OEM sur le marché des pièces détachées, y a-t-il une issue ?
Coût des réparation dans le secteur aéronautique :
Selon l’IATA, en ce qui concerne les coûts de maintenance dans l’industrie aéronautique, les pièces achetées représentent environ 30 % de l’ensemble des coûts (la majeure partie du reste est consacrée à la main-d’œuvre). Cela est particulièrement vrai dans des segments tels que les services de réparation ou de remise à neuf des moteurs d’avion, qui représentent jusqu’à un tiers de l’ensemble du marché MRO. Par exemple, en 2004, le coût d’une aube de turbine haute pression (HPT) dans un moteur CFM56-7 était de 6600 $ et en 2014, il est passé à 10660 $ (le coût d’un jeu de 80 aubes HPT est passé de 528 000 $ à 852 000 $, soit une augmentation de 61 %). Il s’agit d’un coût important lorsque l’on parle des pièces qui sont souvent changées lors d’une visite à l’atelier moteur.
Arrivée des PMA sur le marché:
Selon la Modification and Replacement Parts Association (MARPA), historiquement, les OEM ont longtemps détenu un fort monopole sur la vente de pièces de rechange. Cela leur a permis de maintenir une augmentation des prix des pièces de rechange de l’ordre d’environ 5% par an. Cependant, une confiance croissante dans des alternatives telles que les surplus, les pièces démontées et les produits PMA a eu un effet assez fort sur le marché des OEM. En conséquence, les OEM ont été obligés de réfléchir à de nouvelles façons d’ajuster leurs listes de prix.
Dans l’industrie aéronautique, le maintien de l’efficacité des coûts est essentiel à la survie des compagnies aériennes. C’est dans cette logique que les opérateurs cherchent des alternatives aux pièces détachées des OEM, qui ont continué d’augmenter leurs prix. C’est pourquoi l’intérêt pour les pièces de PMA ne cesse de croître. Ce mode d’approvisionnement alternatif en pièces détachées permet des économies sur les coûts de réparation des moteurs non négligeables de l’ordre de 15%.
Il a été prouvé que dans certains cas, en exploitant le marché des PMA, les fournisseurs de services de maintenance et de réparation peuvent offrir des solutions beaucoup plus rentables. Selon les statistiques de la MARPA, l’utilisation de pièces PMA permet de réaliser des économies allant de 25 à 45 % (par rapport à l’option consistant à utiliser des pièces d’origine). Par conséquent, les solutions PMA peuvent aider les transporteurs à accroître leur compétitivité dans le secteur très concurrentiel de l’aviation. Il n’est donc pas surprenant qu’au cours des dix dernières années, le marché de la PMA ait acquis une dynamique de croissance. Certains experts du secteur estiment que le segment PMA des avions commerciaux atteindra une valeur d’environ 1 milliard de dollars à court et moyen terme. La part totale des pièces PMA sur le marché devrait augmenter de 5%.
Disponibilité et fiabilité des PMA :
La qualité et la fiabilité des PMA est encore questionnée par certains acteurs de l’aviation, pourtant elles sont parfaitement conformes aux plans des pièces des fabricants d’origine. Dans la pratique, il est même arrivé qu’à la fin du contrat avec le principal avionneur (OEM de premier rang), l’OEM de deuxième et troisième rangs choisisse de demander un agrément de fabricant de pièces et, dès sa réception, poursuive la production de certains composants (mais pas sous la marque du fabricant d’origine). “Les OEM exercent une forte pression sur les fabricants de PMA et les autorités de l’aviation, mais tous les experts du marché s’accordent à dire qu’il s’agit davantage de facteurs commerciaux que techniques”, explique Alexey Ivanov.
“Nous avons observé l’intérêt progressivement croissant de l’industrie pour des alternatives telles que les pièces PMA au cours des 10 à 15 dernières années. Aujourd’hui, les acteurs de l’industrie en Europe représentent jusqu’à 35 % de l’ensemble du marché des pièces PMA (près du double de la part d’il y a 20 ans), tandis que l’Amérique du Nord reste le principal acheteur de ces composants avec une part d’environ 50 %. Cependant, en raison des derniers développements sur le marché de l’après-vente des avions – plus de matériaux excédentaires, de pièces détachées et d’autres options pertinentes produites par les OEM disponibles que jamais auparavant – l’industrie de la PMA s’est retrouvée dans une position où elle doit se battre encore plus pour sa reconnaissance au sein de la communauté aéronautique mondiale”, commente Gediminas Ziemelis, président du conseil d’administration d’Avia Solutions Group.
“L’utilisation de ces alternatives nécessite une évaluation approfondie et une planification à long terme. Dans tous les cas, l’industrie MRO offre aujourd’hui une variété d’options d’approvisionnement en pièces détachées. Chacune d’entre elles présente des avantages et des inconvénients spécifiques. Malheureusement, toutes les compagnies aériennes ne disposent pas de l’expérience et des ressources nécessaires pour opter pour la meilleure approche en ce qui concerne leur flotte et leur stratégie MRO”, conclut le président du conseil d’administration d’Avia Solutions Group.
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