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Le LNG offre de nombreuses possibilités aux différents acteurs désireux de miser dessus comme énergie future pour plusieurs raisons. Son utilisation s’intensifie et fait donc dorénavant face à de nouveaux challenges pour lesquels les acteurs vont devoir d’adapter.
Utiliser du gaz LNG pour les bateaux et la mobilité lourde offre de nombreux avantages :
Tout d’abord, avec le durcissement de la règlementation OMI sur l’utilisation du souffre, que le LNG n’émet pas car il élimine le soufre dans le processus de pré-liquéfaction, il n’émet donc presque pas d’oxydes de soufre (SOx) ou de particules (PM) lorsqu’il est brûlé et émet moins de NOx (oxydes d’azote) et de CO2 que les autres combustibles fossiles, et est donc intéressant d’un pdv environnemental. Le gaz naturel liquéfié (GNL) est une source d’énergie respectueuse de l’environnement qui émet moins de dioxyde de carbone que le charbon ou le pétrole. La liquéfaction réduit le volume à 1/600 de celui du gaz et permet son transport en grande quantité par voie maritime. Sa densité également légère réduit les risques d’explosion.
Mais il y a trois inconvénients généraux à l’utiliser comme carburant pour les navires : l’installation de moteurs pouvant utiliser du carburant GNL, les investissements en capital sont également nécessaires dans des équipements autres que les moteurs, tels que des réservoirs de carburant imposants et enfin le coût au moment de la nouvelle construction est bien supérieur par rapport aux navires Fueled conventionnels.
La course au LNG :
Les pays s’activent donc pour mettre en route ces bateaux au LNG et ne pas être en retard, comme l’industrie Japonaise ayant mis du temps à se lancer dans cette course en raison de problèmes de rentabilité à court terme. L’Europe est en tête dans le domaine des navires alimentés au GNL, la plupart de ces navires opérant en Europe. Cela est dû au fait que les entreprises de la région ont pris l’initiative d’accepter des réglementations strictes sur la teneur en soufre. Même hors d’Europe, les infrastructures de soutage de GNL s’accélèrent à l’échelle mondiale.
L’Offre et la Demande :
Un des défis les plus important reste la flambée de prix car les quantités sont restreintes à cause de pénuries. Notamment en hiver là où la demande explose paradoxalement. Les inquiétudes concernant les faibles niveaux de stockage de gaz allemand cet hiver pourraient continuer à s’intensifier, entraînant des prix de l’électricité élevés et durables. L’électricien allemand Steag GmbH a arrêté sa centrale au charbon de Bergkamen-A faute d’approvisionnement. C’est la cinquième fois que l’entreprise le fait depuis début septembre, montrant comment la logistique et les prix élevés du carburant pourraient entraver la production thermique du pays. On observe donc une capacité de stockage et par conséquent une offre qui diminuent en hiver, face à une demande certes fluctuante mais qui explose de façon exponentielle durant cette même période, posant quelques soucis d’organisation, et un décalage entre l’offre et la demande.
Une industrie résiliente :
Cette industrie demeure néanmoins résiliente, ayant la capacité de résister à des chocs. En effet, d’ici quelques temps, les niveaux de la Demande devraient revenir à leurs niveaux pré-crise. Les prévisions à moyen terme se trouvent quant à elle bien plus affectées par la crise. La demande mondiale attendue de gaz naturel atteint plus de 4 370 milliards de m3 par an en 2025, soit un taux de croissance annuel moyen de 1,5 % par an pour la période 2019-25, par rapport aux prévisions initiales qui supposait un taux de croissance moyen de 1,8 % par an sur la même période.
Même si la plupart des pertes de 2020 doivent être récupérées en 2021, la crise du Covid-19 a des impacts plus durables sur la croissance de la demande de gaz naturel. Cela se traduit par une perte de croissance d’environ 75 milliards de mètres cubes par an au cours de la période de prévision, d’ici 2025, soit plus que l’équivalent de la demande supplémentaire pour 2019.
Quel avenir donc pour le LNG :
Les perspectives du gaz naturel restent solides tout de même et les nouveaux défis de ce dernier attisent les convoitises de nombreux pays qui se penchent sur son utilisation, mais tout ceci reste fortement dépendant de l’orientation future des politiques de la Chine et de l’Inde et de la voie de la reprise dans l’environnement d’après-crise.
Si presque toutes les régions devraient contribuer à la croissance de la production de gaz naturel au cours des cinq prochaines années, la moitié de l’augmentation nette de l’offre provient de l’Amérique du Nord et du Moyen-Orient.
De nombreux défis sont donc à relever afin de parvenir à la démocratisation totale du LNG, mais les nombreux avantages qu’il offre laisse penser que le jeu en vaut la chandelle.
alex.roman@surfeo.eu Office: +33 (1) 55 17 14 73
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