Actualités
La filière de l’offshore flottant a pour la première fois été accueillie à l’occasion de la 8ème édition des Rencontres Internationales de l’éolien offshore flottant en Bretagne. Si les appels offres relatifs à la création du premier parc éolien flottant affluent en masse pour 2029, cette filière vante les qualités d’une technologie prometteuse pour l’avenir dans le monde.
Dans la filière de l’éolien offshore, nous avons deux principales catégories d’éoliennes. Les éoliennes dites « fixes » ou « posées » et les éoliennes flottantes, arrivées plus récemment.
Le principal avantage de l’éolien offshore flottant repose sur sa distance d’installation dans les zones connaissant plus d’intempéries. “Au-delà de 30 à 40 mètres de profondeur, le coût de l’installation d’une éolienne en mer classique n’est plus viable économiquement, déclare le président du Syndicat des énergies renouvelables, les éoliennes flottantes, elles, pourraient être installées jusqu’à 200 mètres de profondeur.”
A cause de leur profondeur, poser ce type d’éoliennes dans le bassin méditerranéen et les côtes atlantiques n’est donc pas un problème.
En revanche, la principale difficulté serait celle de pouvoir d’adapter ces éoliennes fixées à des flotteurs pour résister aux mauvaises conditions météorologiques. “Il faut construire des dispositifs flottants suffisamment solides pour supporter des poids de plusieurs centaines de tonnes avec des mâts jusqu’à 100 mètres de hauteur, le tout pouvant être soumis à des vents violents et de la houle”, explique Jean-Louis Bal.
A cet enjeu technique, s’ajoute un enjeu économique. En effet, l’électricité produite par les éoliennes en mer actuellement est onéreuse. En fonctionnement le prix oscille entre 150 et 200 euros le MWh. La filière espère abaisser ce coût à 100/125 euros, pour se rapprocher de l’éolien terrestre (82 euros le MWh).
Actuellement, le projet d’implantation de parcs éoliens offshore flottants est au programme de plusieurs pays dans le monde.
C’est le cas de l’Ecosse avec l’installation de son parc éolien flottant de Kincardine, situé dans la baie d’Aberdeen. Jusqu’à ce jour, il s’agit du plus grand parc éolien flottant du monde avec une puissance cumulée de 50MW. Mis en service en 2018, il devrait générer annuellement environ 218GWh d’éléctricité verte, soit, l’équivalent de la consommation moyenne de 55000 ménages écossais. Le géant danois de l’éolien, Vestas, Kincardine Offshore Wind, Cobra Wind et le consortium Navantia-Windar ont a été des acteurs décisifs dans ce projet.
Le Portugal a aussi investi dans cette filière avec la mise en service des trois plus grandes éoliennes flottantes du monde dans le parc de WindFloat en 2020.
Composé d’éoliennes de 190m de haut installées à une profondeur de 100 mètres, « Ce système permet l’installation d’éoliennes en haute mer, une zone jusqu’à présent inaccessible où d’abondantes ressources en vent peuvent désormais être exploitées », précise le consortium Windplus. Les éoliennes flottantes peuvent notamment être implantées à des endroits là où le vent est le plus puissant et le plus constant. Elles pourraient subvenir aux besoins de 60.000 personnes chaque année, selon Engie.
Des projets de recherches et développements sont aussi menés en Italie, en Allemagne, au Royaume-Uni, au Japon et aux Etats-Unis.
La France aussi souhaite intégrer cette filière offshore dans son territoire après plusieurs projets de démonstration. Plusieurs appels d’offres pour l’éolien en mer flottant ont été lancés dans le cadre du Plan National intégré Energie-Climat. L’année dernière, deux appels d’offres de 250MW a été lancés pour la Bretagne (120€/MW) et la Méditerranée (110 €/MWh).
Les projets de démonstration prouvent que les éoliennes flottantes sont techniquement réalisables. Cependant le coût de cette technologie reste le principal obstacle à franchir avant d’envisager son installation à grande échelle.
De plus, les premières éoliennes flottantes devraient voir le jour en Méditerranée à l’horizon de fin 2023. Trois machines de 10 mégawatts vont être implantées au large à 16 kilomètres des côtes de l’Aude et du Roussillon.
Le projet de construction de trois éoliennes flottantes en Méditerranée a été approuvé par Ocean Winds et la Banque des Territoires.
Un projet d’installation de deux parcs éoliens en mer flottants de 250 MW à 500 MW est aussi prévu au large du sud de la Bretagne . Le premier projet de 250 MW sera aussi l’un des premiers projets utilisant une technologie flottante en Europe. Pour désigner les acteurs susceptibles de prendre part à ce marché, des réunions faisant office de pré-sélections au sujet de la présentation du projet a eu lieu en 2020 entre les candidats.
Le ministère de la Transition écologique désignera par la suite les 10 candidats qui seront admis à participer au dialogue concurrentiel pour ce cinquième appel d’offres éolien en mer. Parmi ces candidats nous avons :
A l’issue de ce dialogue, un lauréat sera désigné pour envisager la mise en service du parc en 2029.
Ce secteur industriel est très prometteur. Aussi bien en matière d’innovations et d’investissements, nombreux sont les acteurs qui peuvent y prendre part et prospérer. Si vous souhaitez aussi vous intégrer dans ce secteur d’activité et bénéficier de conseils, contactez-nous.
Articles similaires
J'ai compris.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour nous permettre de vous offrir le meilleur service.