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Alors que le monde est confronté à une grave crise climatique, de nombreuses lois favorisant la neutralité carbone ont été promulguées. La France a décrété en août 2015 des mesures qui favoriseront la croissance verte (transition énergétique). Aujourd’hui, de nombreuses recherches sur des substituants aux énergies fossiles sont effectuées. Parmi eux, l’hydrogène décarboné s’avèrera être une source d’énergie indispensable pour l’avenir.
L’hydrogène est actuellement un gaz industriel important : 75 millions de tonnes sont fournies annuellement à l’industrie chimique. La France en produit près d’un million de tonnes d’H2 par an, soit 1,5% de la production mondiale.
Aujourd’hui, l’hydrogène pour l’industrie est produit quasi intégralement en l’extrayant du gaz naturel sous l’action de la vapeur d’eau surchauffée. Ce vaporeformage du méthane, après désulfurisation du gaz naturel, se fait en deux étapes à haute température (entre 700°C et 1 000°C) où sont rompues les liaisons de l’hydrogène.
Ce procédé a pour avantage de ne rejeter que de l’eau. Il permettra de réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre qui sont en grande partie responsables du réchauffement climatique.
Selon certaines estimations, la consommation d’hydrogène devrait croître très fortement d’ici 2050. La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte fixe deux principaux objectifs à horizon 2030 :
Afin que l’hydrogène soit considéré comme une énergie décarboné, sa méthode de production doit respecter une faible émission de CO2.
Ainsi, l’hydrogène décarboné représente une alternative indispensable pour répondre aux objectifs européens et particulièrement dans les secteurs difficiles à décarboner tels que mobilité lourde, industrie, etc…
La France a lancé le 8 septembre 2020 la « stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné en France » qui consistera à :
La Commission européenne a publié le 8 juillet 2020 sa stratégie hydrogène pour l’Union. Elle mise aussi sur la décarbonisation de l’hydrogène décarboné pour atteindre ses objectifs climatiques et créer davantage d’emplois industriels.
Ainsi, la Commission a désigné Clean Hydrogen comme coordonnateur de travaux pour les États membres et des industriels en la matière. Les investissements cumulés en faveur de l’hydrogène renouvelable en Europe pourraient se situer entre 180 et. 470 milliards d’EUR d’ici à 2050.
Un plan à 7,2 milliards d’euros d’ici à 2030 qui doit permettre non seulement de développer une production d’hydrogène « vert » rentable, mais aussi d’en généraliser les usages.
Le projet d’usine de production d’hydrogène développé par H2V à Saint-Jean-de-Folleville en Normandie obtient l’autorisation d’exploiter. Ce site produira 28 000 tonnes/an d’hydrogène par électrolyse de l’eau à partir de 2025.
Baptisé Air Liquide Normand’Hy, ce site est « le plus important au monde », commente H2V. Il est composé de deux unités de production de 100 MW et produira 28 000 tonnes/an d’hydrogène destiné aux entreprises de la zone industrielle de Port-Jérôme.
Usine de production d’hydrogène décarboné à Dunkerque prévoyant jusqu’à 400 MW d’électrolyseurs en 2027, principalement destiné à fournir la future ligne de production d’acier DRI d’ArcelorMittal.
Développement de véhicules à hydrogène
Développement de briques technologiques pour la chaîne de traction ferroviaire à hydrogène, démonstrateurs et production de trains de fret et de locomotives à hydrogène.
A ce jour, nous comptons au total une quinzaine de projets français sélectionnés.
De nombreux industriels prennent part à ce marché innovant. Parmi eux, les principaux sont :
EDF et Total : EDF a créé l’an dernier une filiale dédiée à l’industrie et à la mobilité, Hynamics.
Total de son côté, déploie des stations de recharge pour les véhicules en Allemagne au travers du consortium H2 Mobility. Il vient d’ouvrir sa première station hydrogène en France, au Mans.
Air liquide, spécialiste des gaz industriels qui s’engage à produire au moins 50 % de l’hydrogène nécessaire à ces applications sans rejet de CO₂ d’ici 2020.
Engie, la référence mondiale dans la transition énergétique zéro carbone. Le groupe développe et mobilise de nombreuses filiales permettant le développement de la filière Hydrogène.
Hydrogenics, implantée au Canada, la société possède des filiales en Belgique, Allemagne et aux Etats-Unis. Ce sont des fabricants de piles à combustibles et électrolyseurs.
Toyota, constructeur automobile Japonais, pionnier dans le domaine des voitures à hydrogène. C’est le premier constructeur à commercialiser un véhicule utilisant une pile à combustible : La Toyota Mirai.
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