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Le grand groupe industriel énergétique Engie s’est lancé depuis plusieurs années dans une profonde mutation et se veut leader de la transition énergétique.
C’est dans cette optique que le groupe a dévoilé ce mardi sa nouvelle feuille de route stratégique 2021-2023, mettant l’accent sur les énergies renouvelables.
La nouvelle stratégie d’ENGIE : investissement dans les renouvelables.
Le groupe ENGIE souhaite désormais se recentrer sur les énergies renouvelables, un domaine dans lequel il entend accélérer son développement avec de nouveaux investissements.
Ainsi, sur la période 2021-2023, le géant français de l’énergie vise des investissements de croissance de 15 à 16 milliards d’euros dont près de 45% pour les énergies renouvelables.
Le groupe ENGIE souhaite passer d’une croissance annuelle moyenne dans les renouvelables de 3 GW actuellement “à 4 GW entre 2022 et 2025, puis à 6 GW entre 2026 et 2030“, comme indiqué dans un communiqué du groupe. ENGIE devrait ainsi disposer d’une capacité totale installée de 50 GW d’ici 2025 puis de 80 GW d’ici 2030, contre 31 GW aujourd’hui.
Enfin, pour atteindre son objectif de neutralité carbone pour 2045, le groupe a également confirmé sa sortie définitive du charbon en Europe d’ici 2025 et dans le monde d’ici 2027 ; ainsi qu’une sortie progressive à partir de 2022 du nucléaire en Belgique, où il exploite sept réacteurs.
De ce fait, le groupe français compte sur le déploiement de l’hydrogène vert pour compléter son portefeuille. Il envisage ainsi de se repositionner en tant qu’acteur industrielle dans de nombreux projets hydrogène, à l’exemple du projet d’usine d’hydrogène vert en Australie.
ENGIE : construction d’un hub d’hydrogène vert en Australie
L’Australie se dirige vers la transition énergétique la plus rapide du monde via l’implantation de nouvelles sources d’énergies renouvelables. En effet, elle a pour objectif d’atteindre un mix de production renouvelable de 94% d’ici 2040 notamment grâce au développement de l’hydrogène.
Pour y parvenir, l’exécutif a confié la tâche au groupe énergétique français : Engie qui tient un rôle central dans cette transition énergétique.
En effet, ce 05 mai 2021, dans le cadre de son cycle de financement pour le déploiement de l’hydrogène renouvelable, l’Agence australienne pour les énergies renouvelables (ARENA) a débloqué une enveloppe de 42,5 millions de dollars pour un projet d’électrolyseur de 10 MW pour produire de l’hydrogène renouvelable co-piloté par Engie et Yara Pilbara Fertilizers.
Le projet prévoit la construction d’une usine d’hydrogène vert avec un électrolyseur de 10 MW pour soutenir la production d’ammoniac renouvelable dans l’installation existante de Yara à Karratha. Le processus d’électrolyse sera alimenté par un réseau solaire photovoltaïque lié à un système de stockage par batterie.
Prévue pour 2023, cette usine sera l’une des premières opérations de production d’hydrogène renouvelable à l’échelle industrielle au monde.
La première phase du projet produira jusqu’à 625 tonnes d’hydrogène renouvelable et 3700 tonnes d’ammoniac renouvelable par an. Une première phase initiale essentielle pour permettre à l’installation de devenir le «Pilbara Hydrogen Hub».
ENGIE et NEONEN : Australian Hydrogen Center (AHC)
Dans le cadre d’une nouvelle initiative soutenue par le gouvernement australien, des millions de foyers en Australie seront alimentés en hydrogène vert à la place du gaz naturel.
Les deux groupes énergétiques français ENGIE et NEOEN en tant que membre de l’Australian Hydrogen Center (AHC) participeront à ce projet en aidant les États de Victoria et d’Australie-Méridionale à créer une voie vers une « transition à 100% » en remplaçant le gaz naturel par l’hydrogène dans les réseaux de distribution de gaz de certaines villes.
D’ici fin 2022, l’AHC prévoit d’injecter jusqu’à 10% d’hydrogène renouvelable dans les réseaux de distribution de gaz naturel. A terme, l’AHC vise à « développer une voie pour faire la transition vers des réseaux 100% hydrogène » à travers le pays.
L’ensemble de ces nouveaux projets pour le géant français de l’énergie, consolide sa nouvelle stratégie de désengagement du charbon et de reconversion vers la voie des renouvelables.
Engie et Edf : les différences en quelques points
ENGIE et EDF sont les principaux fournisseurs d’énergies en France. Les entreprises opèrent sur le territoire dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. À cette époque, ENGIE s’occupait uniquement de l’électricité. De son côté, EDF vendait le gaz. Actuellement, les deux prestataires sont présents sur le secteur du gaz et de l’électricité.
L’histoire de l’EDF et l’ENGIE
L’EDF a longtemps régné sur le marché de l’électricité français depuis sa création le 8 avril 1946. Le monopole a pris fin le 1er juillet 2004. D’autres prestataires étaient alors autorisés à offrir leur service dans le segment des professionnels. Les industries disposaient alors de trois options. Soit, ils choisissaient de rester sur les prix administrés par l’État. Soit, ils renégociaient les contrats existants. La dernière solution était de contacter des concurrents. Trois années plus tard, le marché a également été libéralisé pour les particuliers. La décision a été prise sous l’impulsion de nombreuses directives européennes. L’ENGIE est fondée vers 1946 sous le nom de GDF ou gaz de France. Puis en 2008, GDF et le groupe Suez ont fusionné d’où l’appellation GDF SUEZ. Le changement de nom en ENGIE est enregistré en 2015.
La différence entre l’ENGIE et l’EDF
L’EDF propose le tarif règlementé dans sa branche principale (L’électricité). Les barèmes appliqués dans l’offre sont déterminés par le pouvoir public. Cependant, l’entité est indépendante concernant les propositions en rapport avec le gaz. Elle est libre de fixer le coût au kWh des produits du gaz. Pour répondre aux besoins de ses clients, elle a conçu les offres Avantage Gaz et Avantage Gaz durable. Si vous avez des doutes concernant les offres adaptées à vos besoins, ces conseils lèveront les incertitudes. En ce qui concerne l’électricité, Engie a créé les offres Elec Référence et l’électricité verte via sa partenaire happ-e. Durable. L’ENGIE pratique également le tarif réglementé exclusivement sur le gaz. Mais, la formule n’est plus valable pour les clients qui souhaitent souscrire à un contrat de gaz.
Le tarif règlementé de l’EDF sur l’électricité et le gaz
Le prix dans le tarif bleu est calculé à partir de plusieurs facteurs. Il faut tenir compte des coûts d’acheminement. Il y a encore la valeur de l’ARENH. En fonction des estimations, la CRE peut ajuster jusqu’à deux fois par an le tarif bleu. Pour l’année 2022, les particuliers ont constaté une hausse de +4 % selon les informations parues au mois de février.
Le gouvernement a aussi un rôle à jouer dans la détermination des tarifs appliqués au gaz naturel. Ils sont évalués en fonction de divers facteurs parmi le volume du gaz produit. Au cours des dernières années, la ressource s’est raréfiée. Pourtant, la demande est forte. Dans ce sens, une hausse est remarquée au niveau du prix de vente du gaz en kWh. À titre informatif, l’État peut bloquer le tarif selon le contexte économique et géopolitique. Il retient par exemple le tarif en vigueur le 1er octobre jusqu’à la fin de l’année 2022.
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