Actualités
Alors que la France mise sur l’arrivée de nouvelles technologies pour assurer son avenir nucléaire, il est paradoxal d’assister en même temps à un processus de démantèlement de son parc. Sur un total de 140 réacteurs, 15 ont déjà été démantelés et 45 sont en cours. Ce renouvèlement engage les nouvelles entreprises privées à se lancer dans la course aux investissements.
Au constat d’un marché du démantèlement estimé à l’échelle mondiale à environ 220 milliards d’euros, s’ajoute celui de la France qui se chiffre, lui, à 650 millions d’euros par an. En France, on trouve Orano Démantèlement et Service (ODS) est un acteur privé très ancré dans le secteur qui représente 45% d’investissement du démantèlement.
Malgré le boom observé autour de cette activité, les effets de la transition énergétique à l’échelle du territoire français, risquent de n’avoir aucun impact limité sur la dynamique de cette hausse. Dans cette perspective, EDF tablerait sur un coût total de 60 milliards d’euros pour démanteler ses 58 réacteurs en exploitation.
« Nous sommes leaders sur le marché du démantèlement en France, avec 45% des parts de marché et une activité de l’ordre de 650 millions d’euros par an » cite Alain Vandercruyssen, directeur d’Areva Démantèlement et Services.
L’arrivée en maturité de l’industrie française nucléaire est le facteur principal de la présence mondiale des entreprises françaises dans le secteur du démantèlement. Par exemple, Fressenheim est le premier réacteur de la centrale du Haut-Rhin de 1977 à février 2023.
De même, les investissements de la France dans les innovations et les nouvelles technologies par le biais de partenariats entre Commissariat à l’Energie Atomique et d’entreprises privées ne font qu’améliorer l’expertise de la France dans ce secteur. Par exemple, en 2010, le démantèlement du chantier Superphénix en Isère a été l’objet d’une prouesse technique. En effet, 6 000 m3 de sodium ont été extraits du réacteur pour être transformés en soude avant d’être finalement capturés dans du béton.
ONET Technologies, une entreprise leader du démantèlement nucléaire en France a également conçu de nouveaux équipements de démantèlement nucléaire téléopérés à partir du Campus Industriel de Saint-Etienne baptisé « dissolveur MAR 200 ». Cette technologie robotisée réduit ainsi de manière significative les risques de contamination pour les opérateurs. Son coût est compris entre 4 et 5 millions d’euros.
En matière de nouvelles technologies, nous pouvons aussi citer l’EPR, un système de production d’électricité de forte puissance. Il s’agit d’après le CEA d’un réacteur de 3ème génération. L’EPR est spécialement conçu pour remplacer les réacteurs de 2ème génération pour une durée de vie de 60 ans. Cependant, le seul chantier de l’EPR à Flamanville a rencontré d’énormes problèmes de retards ainsi que de dépenses. Initialement prévu pour 2012 avec une estimation de 3 milliards d’euros, sa mise en service est reportée pour fin 2022 au prix de 12,7 milliards de dollars.
Cette nouvelle activité se présente comme une opportunité de démontrer leur savoir-faire en vue de remporter des contrats à l’étranger. Plusieurs acteurs prennent part dans le marché du démantèlement des nucléaire.
Le marché du renouvellement du parc nucléaire français a un avenir très prometteur. Il offre l’opportunité à plusieurs start-ups et entreprises de s’insérer dans ce marché en matière d’innovations ou de nouvelles technologies.
Si vous souhaitez bénéficier d’un accompagnement en développement commercial dans le secteur industriel européen contactez-nous .
Articles similaires
J'ai compris.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour nous permettre de vous offrir le meilleur service.