Le train à hydrogène : outil de la mobilité durable

Après des pays comme l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche ou encore la Pologne ; la France rejoint la liste des pays à se doter des trains à hydrogène. Une étape historique de la mobilité durable pour l’hexagone.

Le premier train à hydrogène au monde :

C’était à l’occasion du salon InnoTrans 2016 à Berlin, qu’Alstom a présenté pour la première fois le Coradia iLint. Ce train régional à zéro émission représente une véritable alternative au diesel : peu bruyant et émet uniquement de la vapeur d’eau et de l’eau condensée.

Approuvé par plusieurs pays européens :

L’Allemagne a été le premier pays d’Europe à approuver pleinement le Coradia iLint en tant qu’alternative sans émissions aux automotrices diesel. Il est entré en service commercial à l’occasion de l’édition 2018 du salon InnoTrans, soit deux ans après sa première présentation par son constructeur.

Ensuite, d’autres pays ont rejoint la course :

L’Autriche en décembre 2020 : le Coradia iLint a été entièrement approuvé pour le réseau autrichien et a passé avec succès les tests d’exploitation avec passagers menés par l’ÖBB (chemins de fer fédéraux autrichiens).
L’Italie a réalisé une commande de six trains à hydrogène avec une option pour huit autres, à FNM (Ferrovie Nord Milano), le principal groupe de transport et de mobilité de la région italienne de Lombardie, pour un montant total d’environ 160 millions d’euros. La première livraison du train est prévue dans les 36 mois suivant la date de la commande.
En Pologne, le train à hydrogène d’Alstom a débuté ses tests en en juin dernier sur la piste d’essai de l’Institut de recherche ferroviaire à Żmigród.

Première commande pour la France : une étape historique

SNCF Voyageurs commande à Alstom, pour le compte des 4 Régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie), les 12 premiers (plus deux rames optionnelles) trains bi-mode électrique-hydrogène issus de la gamme Coradia Polyvalent pour Régiolis développée par Alstom, pour un montant total de près de 190 millions d’euros.

Cette première nationale contribue à l’ambition de transition énergétique visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et le bruit, enjeu soutenu par l’Etat français au travers de son plan Hydrogène initié en juin 2018. Il s’inscrit pleinement dans le programme PLANETER, la démarche de réduction de l’impact environnemental des mobilités régionales de SNCF Voyageurs, fondée sur la conviction qu’avec plus de TER, il y aura beaucoup moins de CO2.

Air Liquide et Siemens Energy mettent en commun leur savoir-faire :

Alors que la demande en hydrogène vert devrait exploser au cours des prochaines années, les deux entreprises signent un protocole d’accord pour mutualiser leur savoir-faire dans la technologie de l’électrolyse à Membrane Échangeuse de Protons (PEM). Ce qui permettrait de porter des projets en commun et développer une nouvelle génération d’électrolyseurs à grande capacité.

Air Liquide et Siemens Energy indiquent avoir déjà identifié des opportunités de coopération sur plusieurs grands projets en Europe. En France, c’est notamment le cas du projet H2V Normandie. Porté par Air Liquide, celui-ci vise à déployer un électrolyseur de 200 MW. Doté d’une capacité de production de 28 000 tonnes d’hydrogène par an, il sera mis en service entre 2022 et 2023.

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