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Il y a plus de 200 ans de cela qu’apparaissaient les premiers trains à vapeur aux Pays de Galles. Si cette révolution est un saut vers la modernité du XIXème siècle, le transport ferroviaire s’apprête à revivre une révolution qui s’adaptera à la problématique écologique du XXIème siècle : le premier train à l’hydrogène.
Les trains à l’hydrogène en France: une première commande lancée
La SNCF a commandé au pionner français de l’énergie hydrogène, Alstom, 12 trains à hydrogène pour le compte de quatre régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est et Occitanie).
Il s’agit d’une étape importante vers la décarbonisation du ferroviaire avec zéro émission directe de carbone.
Malgré les retards occasionnés pour sa mise en service, le plan de relance du gouvernement de 7 milliards d’euros en faveur de la filière de l’hydrogène pourrait bien accélérer les choses. “On en avait parlé l’année dernière à la même époque, donc on a perdu un an. On est plutôt sur 2022-2023. Le contrat va être finalisé rapidement“, a assuré Henri Poupart-Lafarge, le PDG Alstom, sur Europe 1.
Les premiers prototypes de train à hydrogène feront leur apparition en 2023, dans quatre régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie. A l’année de leur mise en service en 2025, il faut aussi prendre en compte la construction de plusieurs composants tels que : les piles à combustibles, les stations de recharge à l’hydrogène, ainsi que celle d’électrolyse (hydrogène à partir d’électricité).
Le groupe français a par ailleurs reçu des commandes pour 41 trains régionaux dans les régions de Hambourg et de Francfort en Allemagne. “L’Allemagne a fait ce pari- là : notre train a fait plus de 200.000 km et fonctionne très bien. Nous attendons avec impatience qu’il vienne en France”, a déclaré le patron d’Alstom.
Les trains à l’hydrogène en France, un projet ambitieux
Le principal intérêt du train à hydrogène est son autonomie, qui permet son exploitation sur des lignes non électrifiées. On comptera en France, 12 nouvelles rames d’hydrogène réparties sur quatre régions :
- 3 rames sont prévues en Auvergne-Rhône-Alpes : de Moulins à Clermont-Ferrand – Brioude et de Lyon à Clermont-Ferrand
- 3 rames en Bourgogne-Franche-Comté : de Dijon à Avallon et de Dijon à Corbigny
- 3 rames sont prévues en Grand-Est : de Strasbourg à Niederbronn-les-Bains
- 3 rames en l’Occitanie : de Toulouse à Luchon
Les trains à l’hydrogène sillonnent déjà l’Allemagne et les Pays-Bas
L’Allemagne, premier pays à avoir intégré le train à l’hydrogène depuis 2018, a accueilli le train à l’hydrogène dans la région de Hambourg avec la circulation du modèle Coradia iLint de la société Alstom.
Ce positionnement de pointe a permis au géant français de décrocher en mai 2020 un contrat de 360 millions d’euros pour la livraison de 27 trains à la région de Francfort à partir de 2022.
De plus, les Pays-Bas aussi, ont émis plus récemment lors du Sommet sur le climat, leur volonté d’intégrer ce train dans la ligne Groningen-Leeuwarden à compter du premier trimestre 2020.
La filière de l’hydrogène en voie de développement en Europe
Ce projet se présente comme une opportunité pour les entreprises d’investir dans un domaine porteur. Nous comptons plusieurs acteurs qui souhaiteraient prendre part et qui ont contribué à ce marché.
En France, de grands groupes tels que : Alstom, la SNCF, Air Liquide, Engie, EDF ou Total envisage de développer la filière de l’hydrogène.
A cela s’ajoute des PME ou TPE telles que : McPhy Energy, Powidian, SymbioFCell, Areva H2Gen, Atawey, Pragma etc…
En Europe (Allemagne, Pays-Bas) cette initiative a mis en relation plusieurs multinationales tels que : Alstom, Engie, Arriva et Prorail.
Enfin, la ministre française de la Transition Ecologique, a annoncé lundi 21 février, l’inauguration de l’usine de fabrication d’Alstom à Tarbes, en France. L’Allemagne aussi possède déjà une usine similaire à Salzgitter en Basse-Saxe qui tourne qui enregistre 27 trains dans son programme de construction et 14 dans la région de Francfort. Ce sera la première ligne commerciale exploitée à 100 % par des trains à hydrogène, une révolution mondiale.
La demande afflue de toute l’Europe, affirme Stefan Schrank, chef du projet : “Les essais que nous menons dans d’autres pays européens, comme les Pays-Bas, l’Autriche, la Suède, la Pologne, la France et tous les pays où nous sommes allés, ont au moins permis aux autorités locales et aux opérateurs locaux de constater que cette nouvelle technologie fonctionne, et qu’elle offre un bon niveau de fiabilité et de disponibilité.”
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