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Pour les pays qui ont fait le choix du nucléaire comme la France, les réacteurs EPR offrent un mode de production d’électricité décarbonée très performant et très sécurisé. Selon l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, le marché du nucléaire connaîtra une forte croissance dans les prochaines décennies.
L’EPR est un réacteur à eau pressurisée de 1600 MW. Conçu et développé en France pour être plus sûr et plus respectueux de l’environnement, l’EPR est réputé être le réacteur le plus puissant au monde. Doté d’un potentiel capable d’alimenter une ville comme Paris, il a déjà été adopté par la Chine, la Finlande, la Grande-Bretagne et la France.
Il intègre le retour d’expérience de l’exploitation des réacteurs de 2e génération en matière de performance et de sécurité grâce à ses redondances supplémentaires et son enceinte de confinement est renforcée.
Ce réacteur présente l’avantage d’une très faible consommation soit 20% d’uranium en moins par kwh produit par rapport aux réacteurs français en fonctionnement. Il est ainsi peu toxique et produit moins de déchets.
Lors de son annonce à Belfort le 10 février 2022, Emmanuel Macron déclarait que “le monde de demain sera plus électrique” et « le pays aurait besoin de 60% d’électricité en plus“, en raison de “l’électrification de toutes nos pratiques“. Ainsi il élabore sa stratégie énergétique pour la France de 2050 en optant pour la construction de nouveaux réacteurs EPR2.
Il a affirmé que le premier chantier débuterait en 2028 avec, à la clé “220.000 emplois préservés pour des années, dont 10.000 créés”.
Ce type d’EPR présenterait « des progrès significatifs » par rapport au EPR de première génération. Elles seront complétées par des petits réacteurs modulables (SMR) et des réacteurs innovants qui produiront moins de déchets et plus d’électricité.
En France, les réacteurs EPR seront aussi « les premiers réacteurs à être totalement conçus de façon numérisée », avec une simulation 4D et une visualisation 3D qui détecteront mieux les anomalies. La construction de plusieurs exemplaires, ainsi que les optimisations faites sur le génie civil et les méthodes de construction, « vont permettre de faire des économies d’échelle », déclare EDF.
Cependant, la Cour des comptes a souligné l’enjeu financier majeur que représenterait ce programme, avec un coût de construction estimé à 50 milliards d’euros, « En général 1 milliard investi dans le nucléaire génère sur l’éco système 2 à 2,5 milliards en retombées indirectes. », cite Jean-François Debost directeur général du pôle de compétitivité Nuclear Valley.
EDF est le premier acteur dans la mise au point des futurs EPR 2. Ces réacteurs nouvelle génération conçus sur le modèle de celui de Flamanville mais standardisés oseront donc plus simples et moins chers à construire.
Le groupe souhaite ainsi s’appuyer sur cette nouvelle technologie pour le renouvellement du parc nucléaire français dans les années à venir. En réponse à la demande de la filière qui souhaite maintenir ses compétences dans la construction de centrales, EDF prévoit d’ores et déjà la mise en service de nouvelles centrales.
Dès lors, dans le cadre de France Relance, EDF a émis une proposition de construction de 6 EPR2 livrables d’ici 2035 dans les sites de Bugey et Tricastin.
Jean-François Debost estime que la construction d’un EPR créerait en moyenne 3 à 4 000 emplois avec des pics de 6 à 7 000 emplois sur une dizaine d’année.
Ce projet de relance du nucléaire s’annonce comme une opportunité pour les entreprises du secteur au travers d’appels d’offres.
Par ailleurs, une dizaine d’entreprises aurhalpines ont d’ores et déjà remporté différents appels d’offres: « On a vu arriver de nouvelles entreprises attirées par la dynamique du secteur d’activités. Des entreprises qui ne travaillaient pas dans le nucléaire souhaitent dorénavant se diversifier. D’autres montent en compétence, font l’achat de machine pour mieux coller à la demande du secteur ».
A titre d’exemple, nous pouvons évoquer le modèle de l’entreprise REEL, sélectionnée dans le cadre d’un appel d’offre. L’ETI a été subventionné à hauteur de 40% dans le cadre de France Relance.
Découvrez ici les nouveaux enjeux de l’industrie nucléaire et énergétiques.
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