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Depuis 2017 et dans le cadre de la Loi de programmation militaire 2019-2025, Florence Parly a initié une vaste transformation du ministère des Armées qui comprend un chantier de modernisation avec la transformation numérique du ministère des Armées. L’un des principaux objectifs est de préparer l’avenir des armées en exploitant toutes les potentialités du numérique et en favorisant l’innovation sur tous les plans. Voici l’organisation du numérique et le chantier de modernisation pour la cybersécurité dans la défense.
Dans ce secteur qui compte 22 000 militaires et civils et qui représente 2,5 milliards d’euros de dépenses annuelles, les systèmes d’informations peuvent être opérationnels et de communication (SIOC), d’administration et de gestion (SIAG) ou scientifiques et techniques (SIST). L’ambition numérique du ministère des Armées depuis 2017 pose trois objectifs stratégiques : Garantir la supériorité opérationnelle et la maîtrise de l’information sur les théâtres d’opérations, renforcer l’efficience des soutiens et faciliter le quotidien des personnels et améliorer la relation au citoyen et l’attractivité du ministère. La transformation de l’écosystème numérique ministériel consiste à mettre à niveau l’offre de services numériques et les capacités mutualisées au bénéfice des projets des métiers. Ces chantiers sont pilotés par les acteurs du numérique et doivent prendre en compte les impératifs spécifiques à la défense, notamment en matière de sécurité, de résilience et de cohérence entre les contextes en métropole, outre-mer et à l’étranger. Puis, la transformation numérique consiste aussi en la numérisation des processus métiers pour tirer le meilleur parti des solutions disponibles sur le marché.
Le ministère des Armées a adopté depuis novembre 2020 une organisation qui s’articule autour de 3 directions des systèmes d’information (DSI) transverses (Groupe, Socle, Cyber) et 17 DSI Domaines représentant tous les métiers. Trois grands organismes du numérique à vocation ministérielle sont impliqués : la DIRISI (Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et systèmes d’information), le COMCYBER (Commandement de la Cyberdéfense) et l’AND (Agence du numérique de défense), et ce autour des nombreux métiers du ministère et sous la coordination de la DGNUM (Direction générale du numérique et des systèmes d’information et de communication).
L’Agence du numérique de défense (AND), créée en 2021, chargée de revoir en profondeur l’organisation du numérique ministériel pour faire face aux nombreux défis liés à sa transformation, en fédérant et mutualisant les capacités existantes en matière de conduite de projets numériques.
Le chantier de modernisation va permettre de répondre aux enjeux de la transformation numérique, qui sont :
Les principales réalisations de cette transformation s’articulent autour de trois piliers de transformation pour faire face à ces enjeux sont l’organisation et gouvernance, l’hébergement et Cloud, et les données.
D’abord, depuis le lancement des premiers travaux de transformation numérique en 2017, l’organisation et la gouvernance a connu la création de la Direction générale du numérique et des systèmes d’information et de communication (DGNUM) en 2018, la création de l’unité de management du socle numérique en 2019, puis la nouvelle organisation en 3 DSI en 2020 et enfin la création de l’AND en 2021.
Ensuite, l’axe « Hébergement et Cloud » vient renforcer la cybersécurité avec une stratégie de Cloud privé garantissant la maîtrise des données et la résilience, avec un Cloud de confiance « SecNumCloud » pour les données moins sensibles. Le chantier ministériel Hébergement-Cloud vient coordonner les nouveaux investissements, anticiper l’adaptation des compétences et porter la stratégie de migration applicative.
Enfin, concernant les données, on peut ajouter la mise en place de premières solutions opérationnelles de valorisation des données au profit des métiers, grâce à l’Administrateur des données. Une stratégie ministérielle d’intelligence artificielle a été mise en œuvre, ainsi qu’une consolidation de la gouvernance de la politique ministérielle de la donnée. Une feuille de route open data a été mise en place conformément à la circulaire du Premier ministre d’avril 2021.
Ainsi, on peut illustrer cette transformation numérique en matière de cybersécurité dans la défense à travers les exemples de TAIIA (traitement d’images par intelligence artificielle), ANAIS (outil d’analyse des incohérences de situation maritime), ou encore La Fabrique Numérique (incubateur de services numériques du ministère des Armées).
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