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L’hydrogène est déjà bien implanté sur le marché de la mobilité terrestre décarbonée : voitures, camions, bus, trains, bateaux et même avions fonctionnent déjà à l’hydrogène.
Néanmoins, les applications de l’hydrogène pour la mobilité pourraient s’étendent jusque sur la Lune !
Avec le regain récent de l’intérêt des agences spatiales pour les missions lunaires, de nouveaux projets se développent. Au sein de ces derniers, certaines recherches s’orientent vers les rovers lunaires alimentés par une pile à combustible hydrogène.
La société Norvégienne Prototech AS, spécialisée dans le développement de technologies pour l’industrie spatiale, s’est investi dans le développement d’un rover entièrement robotisé alimenté en énergie par une pile à combustible hydrogène. Ce projet a su convaincre l’Agence Spatiale Européenne qui a intégré ce rover hydrogène dans le cadre du programme Heracles. Cette mission, prévue pour 2026, ne sera pas habitée mais seulement robotisée et aura pour objectif la collecte d’échantillons sur la face cachée de la Lune. Au sein de cette mission, l’intérêt de la pile à combustible hydrogène sera crucial. En effet, elle permettra l’alimentation en énergie et en chaleur du rover pendant 3 nuits lunaires, de 15 jours chacune. Dans les prochaines décennies, la solution hydrogène se présente ainsi comme garante d’un apport continu d’énergie et de chaleur pendant les longues durées froides et obscures des nuits lunaires. Dans le cadre de ce projet, Prototech SA a développé un nouveau type de pile à combustible régénérative en boucle fermée. Cette dernière permet le stockage d’énergie à plus grande échelle et une densité énergétique du système plus élevée.
Un rover hydrogène développé par Toyota :
Le constructeur automobile japonais s’investit également dans la mobilité lunaire à hydrogène. En association avec l’Agence Spatiale Japonaise, Toyota a créé un prototype de rover lunaire fonctionnant grâce à une pile à combustible hydrogène. Ce dernier permettrait d’accueillir 2 occupants dans un espace entièrement pressurisé et devrait pouvoir parcourir plus de 10.000 km sur le sol lunaire. Sa propulsion assurée par plusieurs piles à combustible permettra d’atteindre cette autonomie impressionnante. S’il ne s’agit pour l’heure que d’un prototype, ce véhicule pourrait être envoyé sur la Lune d’ici 2029. Pour le constructeur Japonais, ce projet sera également l’occasion de tester sa technologie de propulsion à l’hydrogène dans des conditions difficiles, afin de les adapter pour des usages plus conventionnels sur Terre.
Déjà utilisé comme carburant liquide pour le lancement de certaines fusées, l’hydrogène se positionne désormais comme solution nouvelle pour la propulsion des rovers lunaires. Un secteur, croisement entre technologies énergétiques et spatiales, pour lequel Surfeo s’intéresse particulièrement.
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alex.roman@surfeo.eu Office: +33 (1) 55 17 14 73
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