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ExxonMobil et Total renégocient les termes de leur implication dans les gigantesques projets de gaz naturel liquéfié (GNL) qu’ils ont lancés au Mozambique, les deux groupes pétroliers cherchant à prélever davantage de ressources dans un gisement qu’ils exploitent à deux.
Au début des années 2010, des réserves considérables de gaz naturel ont été découvertes dans le nord du Mozambique, pays situé en Afrique de l’Ouest. En chiffres, ce sont près de 5000 milliards de mètres cubes de gaz naturel gisant au large des côtes du pays. Ces gisements off-shore ont rapidement éveillé l’intérêt des grands groupes d’extractions gaziers, à l’image de Total et d’ExxonMobil. D’après plusieurs experts, le Mozambique deviendra ainsi l’un des plus gros hubs gaziers du monde.
Le français Total et l’américain ExxonMobil exploitent ce gisement depuis plusieurs années. Celui-ci contient un gaz plus épais et plus facile à extraire et à transformer en GNL que dans les autres projets développés du pays. Depuis peu, les 2 groupes souhaitent renégocier l’accord signé en 2015 et définissant le volume maximal qu’ils peuvent prélever de ce gisement.
Cependant, cette région d’Afrique est instable, et les enjeux économiques qui s’y jouent attirent les convoitises. Total et Exxon redoutent en outre les conséquences de la progression de l’insurrection islamiste qui sévit dans la région. Les 2 groupes auraient ainsi demandé au gouvernement Mozambicain des renforts militaires pour assurer la sécurité des sites d’extraction.
Les géants du gaz touchés par la crise Covid-19 cherchent à réduire leurs coûts partout où ils le peuvent :
Affectés par la crise sanitaire du Covid-19, même les leaders mondiaux de l’extraction cherchent à relancer de plus belle leurs activités.
De ce fait, les deux groupes cherchent à prélever davantage de ressources de ce gisement exploité en commun et évalué à 50 milliards de dollars, soit 41,8 milliards d’euros, afin de réduire les coûts.
De nombreux projets d’extraction de gaz naturel des gisements Mozambicains sont ainsi considérés par les différents géants mondiaux de l’extraction. Cependant, l’effondrement des prix mondiaux du gaz et du pétrole ces derniers mois a retardé les décisions concernant ces différents projets. De plus, la détérioration de la situation sécuritaire des zones d’extraction est un frein au développement de ces projets dans le pays.
Le Mozambique se place en nouvel acteur mondial du gaz naturel. Les opportunités économiques sont considérables pour le pays et les acteurs étrangers. Cependant, cela amène également de nombreuses tensions et une insécurité dans les régions riches en ressources.
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